06 choses à faire pour que votre enfant réussisse à l’école.

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C’est parti pour une nouvelle rentrée scolaire ! Si les enseignants dispenseront les cours, ce sera à vous d’encourager et de suivre votre enfant si vous souhaitez le voir obtenir de bons résultats. Comment le soutenir et l’aider à mettre toutes les chances de son côté? Voici 06 choses à faire pour que votre enfant réussisse à l’école.

1.     Croyez en lui

Une maman qui travaille avec son fils.

Un grand nombre de parents  commettent bien souvent l’erreur de ne pas suivre l’évolution scolaire, psychique et psychologique de leurs enfants pour qui ils souhaitent pourtant un bonheur sans limite.

Pour aider votre enfant à réussir à l’école et dans la vie, la première chose à faire est de croire en lui.  Croire en votre enfant c’est lui donner la possibilité de garder confiance et espoir à tout moment ; c’est lui permettre d’être  convaincu que quels que soient les circonstances et les événements qu’il traverse, il reste une personne unique, plein de ressources à même de lui permettre d’atteindre ses objectifs.

2.     Évitez les suggestions négatives

Un papa qui gronde son enfant.

Si l’être humain est un être influençable[1] comme l’ont démontré les Behavioristes, les enfants et les adolescents le sont encore plus. Ces deux périodes sont celles au cours desquelles les apprentissages sont initiés.

Dans la course pour l’amélioration des performances scolaires  de vos enfants, il est important d’éviter de les paralyser par le biais des suggestions négatives.

Les affirmations négatives mettent l’apprenant dans un état émotionnel inconfortable qui peut durer toute la vie. Un exemple de suggestion négative classique[2] : « Tu n’es qu’un bon à rien, un paresseux. Tu sais seulement manger.».

Nos suggestions dans la vie de nos enfants ont tendance à devenir des autosuggestions chez eux. Dire à un enfant qu’il est un imbécile ou un idiot sème dans son esprit une attitude et un comportement d’imbécile ou d’idiot[3]. Vous pouvez aisément imaginer les  résultats que vous obtiendrez de sa part.

3.     Devenez le coach scolaire de vos enfants…

deux garçons africains qui étudient avec leurs mères.

Le coaching scolaire s’intéresse non pas aux contenus des cours que les enseignants dispensent, mais à la personnalité et à la manière d’apprendre de l’enfant en situation d’apprentissage.

À titre de parent ou encadreur, votre implication est importante dans la réussite éducative de votre apprenant.  C’est  également  en  vivant  des  expériences  positives  que  votre  enfant développera sa confiance en lui et son intérêt pour l’école. Devenez  le coach scolaire de vos enfants : aidez-les et accompagnez-les tout au long de leur scolarité.

Il vous faudra par conséquent :

Tout d’abord

  • Faire réaliser un emploi du temps, organiser le travail personnel sur une semaine à l’aide d’un planning.
  • Contrôler les cahiers pour vérifier la tenue de ceux-ci : la lisibilité, la clarté, la netteté des écrits, l’orthographe des mots,… sont éléments qui facilitent la mémorisation de l’information. Assurez-vous que chaque cahier  possède tous les cours.
  • Vérifier  la compréhension et la mémorisation des leçons à apprendre.
  • Pointer et indiquer les erreurs, puis renvoyer à la leçon nécessaire lors des exercices afin de rendre l’apprenant autonome dans son apprentissage. Surtout, évitez de tomber dans le piège qui consiste à faire leurs devoirs à leur place.
  • Déterminer l’objectif à atteindre pour la durée[4] de travail, la leçon à étudier.
  • Délimiter le temps global de travail: il ne devrait pas dépasser 3 heures successives. Par ailleurs, pensez à faire faire des  pauses de 12 à 15 minutes, au cours desquelles l’apprenant fera un travail mécanique[5], entre les leçons à apprendre.
  • Susciter la motivation: la motivation entraîne l’action. Faites comprendre à votre enfant pourquoi il devrait apprendre (quel est l’intérêt pour lui d’apprendre), ce que cela pourrait lui apporter, ce qu’il pourrait réaliser dans sa vie grâce à la connaissance acquise et non grâce aux diplômes.
  • Il est important de susciter en l’apprenant l’envie de réussir. Et si en plus vous lui montrez que vous croyez en lui, vous êtes sûr qu’il réussira[6]. Faîtes donc attention à l’interprétation que vous avez de ses « échecs ». Acceptez qu’il échoue pour mieux rebondir car l’échec est ce qui nous permet de nous améliorer.
  • Veiller sur leur hygiène de vie : Chacun de nous pense et étudie avec son corps autant qu’avec son intelligence ; c’est dire que  la mémorisation fonctionne d’autant mieux que le corps est reposé, détendu et surtout en bon état de santé. Il est trop régulier de nos jours[7] de voir  des élèves portés à l’infirmerie par leurs camarades qui soit dit en passant n’ont souvent aucune formation en secourisme.

Ensuite

  • Les raisons de ces malaises sont différentes et variées. Seulement très souvent la raison principale  est une mauvaise hygiène de vie. Il vous faudra par conséquent veiller sur leur alimentation, leurs comportements alimentaires, leurs activités sportives, etc.
un enfant qui regarde un écran avec ses parents
un enfant qui regarde un écran avec ses parents

  • Aménager un cadre de travail[8] calme, aéré, loin des bruits environnants (musique, télévision, bavardages en famille,…): le cadre de travail devrait de préférence être dans un endroit autre que  la chambre de l’apprenant, encore moins un espace très fréquenté par les habitants de la maison.

Il doit être constitué d’une table et d’une chaise. La table légèrement inclinée faisant face à la lumière ou disposée perpendiculairement à l’arrivée de la lumière. Elle devrait par ailleurs être à une hauteur qui permette à l’apprenant de déposer ses coudes  et bras dessus.

  • Aider les apprenants du primaire, de 6ième et 5ème à faire  leur cartable : nous savons tous combien les tout-petits sont souvent agités et désorganisés. Votre aide leur permet de ne pas oublier de cahiers, stylo ou tout autre matériel utile. Par ailleurs, la régularité de cette aide que vous lui apportez participe à renforcer vos liens de même sa confiance en ses capacités.
  • Savoir accueillir le bulletin scolaire : de nombreux parents se concentrent et insistent généralement sur la moyenne générale de l’apprenant et la moyenne générale de la classe[9]. Cette façon de faire, ne permet pas de repérer ou encore d’identifier les domaines dans lesquels l’apprenant excelle.
  • Après réception du carnet de notes, conservez-le. Il est préférable que ce dernier soit ouvert en présence de toutes les parties : parents(les deux) et enfant concerné[10]. Les difficultés d’apprentissage étant variables d’un individu à un autre, prenez le temps d’échanger avec l’enfant aux sujets de vos inquiétudes concernant son travail.
  • Surtout, écoutez-le ! son avis sur ses échecs lui permettra d’exprimer les difficultés qu’il rencontre et même la représentation qu’il a de l’école.

ENFIN

  • Évitez également toute forme de comparaison[11] avec un autre enfant dans la fratrie, la famille ou l’environnement. Une fois ses difficultés exprimées, vous devrez lui apporter votre soutien moral et l’assistance physique dont il pourrait avoir besoin comme par exemple un répétiteur.
  • Les aider à reprogrammer leur mental et leurs perceptions : votre enfant vit de nombreuses expériences loin de vous. A l’école, il est sous l’influence directe de ses camarades et de ses enseignants. Ces derniers font parfois envers lui des déclarations négatives, extrêmement destructrices, qui affectent sa personnalité de différentes manières.
  • Reprogrammer son mental consiste à remplacer toutes les affirmations négatives dont il est victime par des affirmations positives du genre : « Tu es très intelligent(e) », « je sais que tu es capable de réussir », « Tu peux réussir si tu y crois et y mets du tien », « ceux qui t’insultent se trompent sur ton compte »,  « tu es capable d’avoir de bonnes notes », « je sais que tu as tout ce qu’il faut pour t’améliorer et réussir », « le professeur n’a pas raison, ce n’est pas vrai ; en tout cas pas en ce qui te concerne », etc.

Cet exercice est capital et vous comprendrez aussi la nécessité d’une communication fluide et constante avec vos enfants.

4.    Complimentez  vos enfants pour leurs efforts !

une maman heureuse qui complimente sa fille.

« Il existe également une tendance inverse qui est celle d’accorder davantage d’attention aux élèves les plus doués, bien qu’aujourd’hui on préconise le contraire, soit de réserver un traitement inégal aux élèves en favorisant les moins doués sur le plan intellectuel[12] ».

Nos émotions sont susceptibles d’influencer notre motivation, notre attitude, la qualité  et même la quantité de notre travail. Des recherches menées sur la psychologie du compliment ont montré que les enfants complimentés pour leur intelligence voulaient moins se remettre en question.

Les enfants qui étaient les plus motivés et qui cherchaient à s’améliorer étaient les enfants complimentés non pour leurs résultats, mais pour leurs efforts. Par exemple, lorsque votre apprenant voit passer sa note d’évaluation de 05 à 07/20, dites-lui : « tu as progressé ;  encore un peu d’effort et tu auras de bien meilleurs résultats ».

La disposition psychologique (comme la confiance en soi) étant un facteur important dans le processus d’apprentissage, pensez à complimenter vos enfants pour leurs efforts ; ils gagneront ainsi en confiance et en estime de soi.

5.     Briser les tabous : demandez de l’aide

une maman africaine et son fils qui font leurs devoirs.

Lorsque nous avons  traversé une étape, nous avons tendance à oublier combien il nous aura été difficile de la franchir. La plupart des encadreurs scolaires ne tiennent pas souvent compte de l’état émotionnel des apprenants  pendant leur apprentissage.

Ils n’ont pas conscience des difficultés que traverse l’apprenant au cours de son apprentissage. Pourtant, les apprenants, dans leurs différentes phases d‘évolution, passent par des changements physiologiques et psychologiques qui peuvent parfois les  perturber dans leurs apprentissages ; surtout lorsque ceux-ci ne sont pas pris en compte.

En effet ces changements surviennent  souvent lorsqu’ils sont scolarisés. Entre la puberté, le besoin d’affirmation, le besoin d’appartenance, les critiques de leurs pairs et/ou des parents et des enseignants, les troubles familiaux[13] et leurs propres perceptions et aspirations, il arrive  qu’ils soient ou se sentent  perdus, deviennent anxieux ou dépressifs sans que cela ne soit  rapidement perçu par les encadreurs : c’est le « burnout total ».

Ils ne peuvent donc  pas apprendre efficacement. Ces tensions peuvent être si importantes que les démarches envisagées pour aider à la résilience de leurs performances scolaires soient inefficaces.


Le mieux dans cette situation serait de faire appel à une aide professionnelle extérieure[14]. Pour ce faire il faudra briser la série de tabous suivante sur la relation d’aide :

  • c’est cher : vous êtes-vous renseigné sur le coût exact ? N’y a-t-il pas des alternatives proposées par l’établissement scolaire ou par un coach scolaire ?   
  • avec de la volonté, il[15] va y arriver : il vaut mieux qu’il se débrouille tout seul. Si vous y êtes arrivé tout seul ce ne sera pas forcément le cas de votre enfant.

Dans  certaines situations citées précédemment, l’aide psychologique autant que médicale est la meilleure option qui facilitera une rapide résilience de l’apprenant. N’hésitez pas à briser le tabou : demandez de l’aide.

6. Bien choisir la relation d’aide à la remédiation

comment amener son enfant à réussir à l'école

La remédiation s’impose souvent lorsque les performances scolaires de l’apprenant ne sont pas « bonnes ».

La réaction quasi-immédiate des parents, dans ces circonstances, est de chercher un répétiteur pour assurer un accompagnement personnalisé. Généralement le répétiteur est soit un étudiant, soit l’enseignant[16] de l’apprenant, un coach scolaire ou encore un expert en sciences de l’éducation.

Faire le bon choix de relation d’aide en de telles circonstances est capital si l’on veut réussir à aider l’apprenant.

L’erreur commune, bien qu’il arrive qu’elle porte de bons fruits, est de prendre l’enseignant de votre enfant pour la remédiation. En effet, la plupart du temps cette remédiation a lieu dans l’établissement scolaire dès la sortie des classes.

Pensez-vous que des écoliers fatigués[17], stressés, affamés seraient à même d’apprendre efficacement dans un contexte pareil ?

Il en va de même pour les soutiens scolaires de masse, organisés par les  profs de vos enfants, qui ne tiennent en aucun cas compte de leur état physiologique et émotionnel au moment de la remédiation.

Sans compter que très souvent dans ce type d’accompagnement les élèves sont entassés de manière identique à celles de leurs salles de classes. Comment pourrait-on donc, en de pareilles circonstances, effectuer une différenciation pédagogique apte à faciliter les progrès des apprenants[18].  Quels sont les risques si vous opérez ce choix ?

  • Le prof ou le maître ne dispensera pas de manière efficace le cours en classe parce qu’il compte le faire lors de la remédiation
  • Le niveau réel de l’apprenant pourrait être voilé derrière de bonnes notes qui sont pourtant le fruit de la complaisance et des bonus de l’enseignant.

VIDEO

Christian Bernard ILOGA

Administrateur du développement & coach

Coordinateur de Brain Training Academy

Membre de la Fédération des Experts du développement

www.facebook.com/performancescolaire

collectionlycees@gmail.com

Tél : 674 884 583(whatsapp)

Lexique


[1] Susceptible de reproduire ce qu’il voit, entend ou expérimente dans son environnement

[2] Surtout dans le contexte africain

[3] Et la parole s’est faite chair

[4] Elle ne devrait pas dépasser 2 heures, car des études ont montré que l’être humain ne peut rester attentif plus de deux d’affilées.

[5] Ranger ses affaires, préparer le matériel pour la matière  suivante,…)

[6] Tout enfant aimerait en premier lieu faire plaisir à ses parents

[7] Surtout dans les établissements des grandes villes

[8] Une superficie d’au moins 1m2

[9] Pour ceux qui prennent le temps de le lire

[10] De préférence jamais en la présence des autres enfants de la fratrie

[11] Chacun de nous est unique

[12] José Blat Gimeno, L’échec scolaire dans l’enseignement primaire :moyens de le combattre ; études et enquêtes d’éducation comparée, Unesco, 1984

[13] Issus des parents

[14] Psychiatre, psychologue, coach, etc

[15] L’apprenant

[16] Maître, maîtresse ou prof

[17] Par leurs jeux, leurs bavardages et la journée d’enseignement

[18] Les profs se contentent de dire : « ces enfants ne travaillent pas ! »

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