Être maman par Carole Tchameni

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Je suis Carole Tchameni, célibataire parce que pas encore mariée, j’ai une fille prénommée Elsa Noah âgée de 6 ans et je suis animatrice radio/tv, Host event et Marketiste.

Carole Tchameni

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez su que vous allez devenir parent? Vous sentiez-vous prête?

«Préparée» oui, je l’étais pour la simple raison que je savais que c’était un évènement qui pourrait arriver. Alors, je l’étais déjà de manière psychologique et physiologique.

En plus, je ressentais en moi le besoin d’enfanter. Donc, ce n’était pas quelque chose qui devrait arriver par accident. Je m’y étais déjà préparée.

Quant à ma réaction, sur le coup j’ai été surprise. Parce que lorsque j’ai su que j’étais enceinte, je venais à peine de participer aux jeux universitaires en 2014.

Je me souviens bien que durant une semaine, j’avais dansé sur ce podium sans en fait savoir que je portais une vie en moi.

Mes règles étant toujours régulières, je ne pouvais vraiment me douter de rien. C’est après cette période que je constate que je perds énormément de poids.

Et là, je commence à me demander mais,  »what happened? » Sur le coup, je me rends à l’hôpital où j’ai justement fait tous les tests sauf celui de grossesse puisque je saignais normalement.

Tous étant négatifs, je me suis dit que c’était surement dû à la fatigue de l’évènement et au stress de l’examen.

Puisque je préparais également mon BTS (Brevet de Techniciens Supérieur) en Action Commerciale et sur le coup, je me suis dit que ça pourrait en être la cause.

Seulement avec le temps, c’était vraiment devenu trop flagrant. C’est à ce moment là que ma maman me conseilla de faire un test de grossesse.

Je me suis donc rendue à l’hôpital et après les examens, je découvre qu’effectivement, je suis enceinte et de deux mois déjà.

J’ai vraiment été surprise et je me suis posée la question de savoir  »mais comment avec tout ce que j’ai pu faire sur scène et tout, je n’ai rien ressenti? » En même temps j’étais très heureuse de savoir que je portais un bébé dans mon ventre. Pour moi j’étais devenue une femme qui pouvait enfanter.  

Contez-nous en quelques mots sa venue au monde. Que faisiez-vous? Comment avez-vous géré la situation?

Il faut dire que cette journée là avait été un peu mouvementée parce qu’avec son papa nous avions eu une discussion et nous n’étions pas d’accord sur deux, trois choses. Après notre discussion, je me suis rendue à la clinique pour ma dernière visite.

A mon arrivée, ayant ressentie le besoin de faire pipi, je me suis rendue aux toilettes. Une fois aux toilettes, dès que je baisse la tête je vois seulement l’eau couler. Sur le coup je me suis dit  »C’est quoi le délire? ».

Dans la panique je fais appel à la secrétaire de mon gynécologue. Elle même surprise, l’en informa et il me transporta dans la salle de consultation.

Après m’avoir fait le toucher, il m’annonça que l’accouchement se fera dans les heures à venir. Il me conseilla de rentrer à la maison pour revenir vers 5h question de m’éviter de trainer à la clinique.

Elsa, la fille de Carole Tchameni
Elsa Noah, 6 ans

Je me suis donc rendue à la maison toute seule et j’en ai informé ma maman.

Ayant déjà tout apprêté pour le grand jour, ma valise déjà faite et tout.

Seulement au moment de me nettoyer, les contractions commençaient à se faire ressentir avec des douleurs plus intenses.

Ne pouvant plus les supporter, ma maman m’a accompagné à l’hôpital à 4h du matin, je suis entrée en travail vers 6h30 et j’ai accouché d’une fille une heure plus tard par voie normale. Et grâce à Dieu, je n’ai rencontré aucune complication.  

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous l’avez tenu dans vos bras pour la première fois? A quel moment avez-vous senti le rôle de parent vous envahir complètement?

La première fois c’était un sentiment énorme. Parce que oui, la douleur elle est super intense, vous met en larme et vous fatigue.

Mais une fois qu’elle est sortie, la douleur s’était estompée et j’avais complètement oublié ce qui venait de se passer.

Et quand on l’a posé sur moi, j’avais l’impression d’être amoureuse de ma fille. C’était très très intense, c’était magique.

Ma fille Elsa Noah et moi

Le rôle de parent vous envahit lorsque vous vous voyez contraint de devoir revoir vos priorités.

Parce que bah voilà on a un enfant, on ne pourra plus sortir n’importe comment et encore moins pour des prestations.

Personnellement, j’ai dû me mettre en retrait pendant un bout.

Puis, j’ai trouvé du travail dans une entreprise agro alimentaire de la place bien que les médias et le showbiz soient mes passions.

Car, il me fallait des entrées comme on dit «là là là» pour subvenir à tous ses besoins y compris les charges de sa nounou.

Votre vie a t-elle changé après sa naissance? Qu’est ce qui n’est plus pareil? Comment gérez-vous cela?

Avec un enfant à votre charge, votre vie changera naturellement même si après chaque parent a son rythme. Vous devenez systématiquement un parent, vous avez une vie entre vos mains dont vous êtes garant de la sécurité et du bien-être.

Personnellement, j’avais mis une pause avec ma passion et en dehors de mes followers, le public m’avait déjà un peu oublié. Les gens ne savaient plus vraiment qui était Carole Tchameni.

Avec ma grossesse, même les collaborateurs médiatiques  savaient que je n’étais plus dans le «game».

Et donc à mon retour, j’ai dû recommencer à zéro, beaucoup travailler pour faire savoir que j’étais là et c’est à ce moment que j’obtiens un contrat à ABK TV puis à Balafon.

Autre chose, lorsqu’on regarde son enfant, on a le sentiment d’en être amoureux au point d’être prêt à tout pour lui; même à sacrifier sa vie entre autre.

 Quels sont les moments difficiles que vous avez traversé avec votre bout de chou?

Je rends grâce à Dieu car, je n’ai vraiment pas rencontré de moments difficiles avec ma fille. Elle a toujours eu une santé de fer et dans quelques rares cas, elle a du être hospitalisée. Mais sinon appart ça, pas grand chose.  

Comment passez vous du temps avec votre enfant? Quels sont vos meilleurs moments passés ensemble?

Dès que je trouve du temps durant le week-end nous allons au manège ou à un glacier. L’un de mes moments les plus appréciés est celui pendant lequel elle se couche sur mon ventre pour me raconter sa journée ou des histoires; parce qu’elle est très vaillante ma fille.

Du coup, lorsqu’elle s’exprime, elle transmet clairement ses pensés, ses désirs et ce moment est très important parce qu’il me permet de connaitre ses besoins et difficultés.

Bon après ma fille et moi c’est un peu « coller chewingum » lorsque je suis à la maison, elle est toujours entre mes pattes.

Elle va toujours soit, se coucher sur moi ou à côté pour me raconter une histoire lorsque je rentre du boulot et même si elle joue dehors, 30 minutes plus tard, elle viendra me faire un bisou, me réveiller.

Elle va ouvrir mes yeux et me demander : « Maman tu me vois? » je lui répondrais «oui mon bébé je te vois. Mais seulement, je suis fatiguée».

Elle va me laisser pour revenir bien plus tard et j’en profiterai pour lui donner son bain et prendre soin d’elle. Pour moi ce sont vraiment des moments particuliers. Ou encore lorsque je l’apprête pour l’école ou une balade, nous choisissons ensemble ses chaussures et ses vêtements.  

Autre chose aussi, c’est que lorsque vous achetez un cadeau à votre enfant, que ce soit un jouet ou un vêtement, vous êtes même plus excitée qu’elle.

Parce que vous vous impatientez de voir sa réaction lorsqu’elle va voir son cadeau.

Le fait de voir ses petits yeux qui brillent quand elle regarde ça, eh bien se sont des moments que j’adore le plus.  

Quels conseils donnez-vous aux autres parents comme vous?

Loin d’être une donneuse de leçons, j’invite les parents à faire le maximum pour toujours être présents même s’il faut se plier en quatre pour voir un sourire sur le visage de leur enfant.

Ce n’est pas évident pour tout le monde et, il y a des mamans qui font ce qu’elles peuvent pour subvenir aux besoins de leur bébé. Alors, tant que vous avez  vos deux mains, même si vous êtes aveugle, faites le maximum d’efforts pour que votre progéniture ne souffre pas.

Et comme j’ai souvent l’habitude de le dire: « ils n’ont pas demandé à venir au monde et donc, une fois qu’on décide de le faire, il faut vraiment donner le tout pour le tout afin de leur assurer un bel avenir ».

En plus de ça, je vous invite aussi à beaucoup prier parce que la prière est très importante pour la stabilité psychologique de nous parents et de nos enfants.  

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1 COMMENTAIRE

  1. Histoire enrichissante. Tenir le coup en vos vraiment la peine. Tous ces êtres ont droit à la vie tout comme nous nos parents l’ont fait pour nous.

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