Mon enfant vole! Comment réagir ?

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«  Mon enfant vole », ce simple constat crée un déferlement d’émotions tout aussi négatives les unes que les autres.

Le tout premier sentiment est la culpabilité  « en quoi ai-je failli ? » «  Suis-je un mauvais parent ?». Le vol d’un enfant remet en question votre compétence de parent ce qui peut expliquer que la première réaction  soit la colère.

Colère qui peut se transformer en violence vis-à-vis de l’enfant et vous pousser dans vos derniers retranchements.

Le second sentiment est la peur : la peur qu’il finisse sa vie en tant que hors la loi. On se dit « s’il commence comme cela tout petit, comment va-t-il finir ?» et on s’imagine le pire. Prison, arrestation, vindicte populaire.

Mon enfant vole.

STOP

Mais stop ! Avant de penser punition, prison, rappelez-vous que presque tous les enfants y compris vous volent au moins une fois dans leurs vies et cela n’a pas forcément fait de vous des voleurs.

De plus un vol n’a pas la même signification pour enfant que pour vous. Vous vous voyez prison tandis que lui voit satisfaction d’un besoin positif ou négatif. Cela peut-il dire que ce n’est pas grave ? Non ! Mais simplement que vous devez relativiser et quitter de l’état de colère à l’état de compréhension.

Pourquoi mon enfant vole-t-il ?

Un papa qui parle avec son fils

Avant de prendre toute décision et d’engager toute action, il est nécessaire de trouver la raison pour laquelle votre enfant vole. En voici quelques-unes évoquées par le site Psy.be

La Pulsion

Si l’enfant vous répond qu’il n’a pas réfléchi, que c’était plus fort que lui. Vous étiez par exemple au marché, il a vu un bonbon et l’a piqué. Ici, il n’existe clairement pas une intention, encore moins une  préparation préalable.

Le mimétisme

Ici, l’enfant cherche à ressembler à l’autre. Lorsqu’il est un peu plus grand, cela traduit le sentiment de ne pas être accepté tel qu’il est. En ayant ce que tu as, je serai reconnu et accepté au même titre que toi.

La compensation

L’enfant tente ici de combler un besoin ou un manque affectif. L’objet volé est vu comme le remplacement de  ce vide. Ce type de vol  lorsqu’il est répété est semblable aux mécanismes de dépendance et peut très vite tourner  la cleptomanie.

La bravade de l’interdit

Ceci est généralement plus rencontré chez les adolescents. L’enfant veut éprouver la loi qu’il connait. Il cherche à ressentir ce qui se passe quand il franchit la limite. Chaque victoire fait monter l’adrénaline. Émane de là un sentiment de toute puissance.

La générosité

Ce cas se rencontre généralement chez les tout-petits. Il peut voler pour offrir à une autre personne dans le besoin. Il croit faire quelque chose de bien et il est même très souvent heureux de vous l’annoncer.

Ces raisons ne sont que quelques-unes, en dialoguant vous pourrez en trouver d’autres (mauvaise influence etc)

Comment réagir quand mon enfant vole ?

Comment réagir lorsque mon enfant vol?

Ayant eu l’habitude pour beaucoup d’être fouettés ou encore humiliés vont facilement reproduire le même schéma. D’ailleurs en interrogeant quelques mamans, voici une réponse que l’on a obtenu :

« Mon fils à 4 ans m’avait fait cela . En fait, il y avait un enfant plus âgé que lui , qui lui avait demandé d’aller prendre l’argent de sa mère parce’ il avait faim.. L’ enfant est venu dans ma chambre et a porté toutes les pièces plus de 500 FCFA. Ce qui m avait plus fait mal , c est que même un bonbon , il n avait pas acheté pour lui. Au fond il se disait faire une bonne action et que j allais être fière de lui.

Massa , j ai attrapé mon bébé non , mouf j ai fouetté. Pendant que je fouettais , il pleurait , je pleurais aussi. Ma mère vivait encore. Elle a voulu intervenir, je lui ai dit de rester en dehors de ça. Les traces que j ai laissé sur lui , le gars a confirmé que ma mère était vraiment en colère .

Pendant 2 jours je ne lui ai pas parlé , ça lui a encore fait plus mal . Après je suis allée le voir , je lui ai encore expliqué le pourquoi de ma colère , il m’a demandé pardon , et après un gros câlin.

Sauf qu’en utilisant le fouet comme solution à toutes les causes possibles, vous ne résolvez pas le problème. Certaines mamans diront que cela a marché pour leurs enfants.  Mais rappelez-vous aussi que pour d’autres cela aussi n’a pas marché tant les motivations n’étaient pas les mêmes.

 Au contraire, il se pourrait que  l’enfant devienne plus astucieux dans le vol et cherche à se perfectionner surtout lorsque l’objectif du vol est le manque affectif.

  1. Rester ferme sur le fait que cela est un vol et que c’est puni par la loi. Ce n’est pas parce que l’on a dit qu’il ne faut pas dramatiser qu’il faudra non plus minimiser. L’enfant doit clairement comprendre que son attitude est mauvaise peut importe la motivation.
  • Il faudra mesurer la nature des motivations citées plus haut et tenir compte des circonstances : l’âge de l’enfant, le stade  (1ere fois). A chacune des motivations, il faudra apporter la solution adéquate dans un dialogue claire. S’il vole parce qu’il a besoin de votre attention, accordez-vous des moments avec lui.

S’il vole parce qu’il veut être apprécié, alors vous devez travailler sur sa confiance en soi. Surtout faites-vous accompagner par un professionnel. Cela ne veut pas dire que vous êtes un mauvais parent, juste que vous avez besoin d’aide et d’astuces.

  • Aidez-le à réparer son erreur : par exemple aller remettre le vêtement volé et s’excuser. Lui-même cotiser son argent de poche pour acheter et rembourser ce qu’il  volé. Cela lui apprendra aussi la valeur du travail.
  • Ne vous éternisez pas dessus : pas besoin d’inviter toute la famille, de le lui rappeler tout le temps. Au contraire, donnez-lui par exemple votre argent pour qu’il le garde. Ceci lui prouvera que vous lui faites confiance.

Les attitudes à éviter

  1. Le dire à toute la famille pour l’humilier : si tout le monde autour de lui pense qu’il est voleur, alors il est possible que l’enfant fasse tout pour confirmer cette hypothèse. De plus en le disant aux autres, au-delà de  l’enfant, le rôle du mauvais parent vous sera collé au dos. Vive les messes basses !

Il est vrai que tout cela n’a rien d’évident, mais surtout restez positive et couvrez votre enfant d’amour tout en appliquant les propositions évoquées.

Découvrez notre article « Mon enfant ne mange pas, que faire ».

Validé par le psychologue Serges Mballe

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