Suicide chez les adolescents : La coach Florence Nkembe nous répond.

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Suicide chez les adolescents :

Nous sommes le jour des résultats du BEPC dans le quartier de Bepanda Tonnerre. Des cris et des larmes dans tout le quartier. Un adolescent vient de se donner la mort après avoir appris son échec au BEPC. Il aurait bu de l’eau javel . Consternation et désespoir des parents et des voisins. Mais aussi des moqueries . Se suicider si jeune juste à cause d’un petit échec? C’est lâche. Ces pensées illustrant parfaitement bien ce qu’on pense du suicide en Afrique.

Il est tabou, on n’en parle pas . On l’esquive. Pourtant il est bel et bien réel et de plus en plus vécu par les jeunes. Pour comprendre ce phénomène chez les adolescents, nous sommes allés à la rencontre de Florence Nkembe, coach parental à qui nous avons posé quelques questions.

1- le suicide, une affaire de blanc ou une affaire réelle en Afrique chez les adolescents ?

Qu’est-ce que le suicide ? c’est le cheminement qui va de l’intention d’en finir avec l’existence au passage à l’acte. Un adolescent se trouve dans une situation de vulnérabilité aigue, il est émotionnellement instable et va passer à l’acte.

Ainsi, quelqu’un qui se suicide est dans une grande souffrance et cette souffrance n’a pas de couleur. Selon l’OMS, une personne met fin à ses jours toutes les 40 secondes et le suicide vient au 2e rang des causes de décès chez les adolescents. Aucun pays n’est épargné. Le suicide interpelle aussi les sociétés africaines et exige qu’on lui consacre de véritables moyens. Chaque décès par suicide a des conséquences dévastatrices du point de vue affectif, social et économique pour d’innombrables familles. L’OMS en a fait une problématique de santé publique majeur.

2/ Comment un adolescent peut-il arriver à prendre la décision de se suicider ?

Le suicide affecte les familles africaines, en particulier les adolescents qui quelquefois semblent perdus dans la quête de leur identité. Les jeunes veulent s’émanciper du poids des traditions et veulent copier des comportements occidentaux sans repères. Ils sont aussi victimes de l’internationalisation à outrance et des réseaux sociaux dont ils ne maitrisent pas tous les codes. D’autres subissent des violences sexuelles, sont isolés socialement ou sont confrontés à des échecs scolaires à répétition.

Un adolescent se donne la mort parce qu’il exprime un mal-être que personne ne voit. En Afrique, la dépression est un sujet tabou. C’est une « affaire de blanc » donc un non-sujet. Un jeune qui est harcelé à l’école et qui rate son année scolaire subit une triple peine ; il est harcelé, il est sanctionné par l’école et il est sanctionné par ses parents. Le suicide semble souvent pour ce cas la seule issue possible.

3/ Quels peuvent en être les conséquences ?

Les conséquences du suicide d’un adolescent sont perturbantes pour toute une famille africaine. De nombreuses coutumes considèrent le suicide comme une malédiction qui va poursuivre les générations futures.

4/Quels sont les signaux d’alerte pour les parents ?

Les signaux d’alertes sont nombreux pourvu que les parents soient attentifs au changement de comportement de leur enfant. Cela se manifeste par :

  • Un effondrement scolaire
  • Un désintérêt pour tout
  • Anorexie ou boulimie (pertes ou prises de poids soudaines)
  • Un laisser-aller dans son apparence personnelle, négligence vestimentaire
  • Insomnie (changement dans les habitudes de sommeil, pas de sommeil du tout)
  • La consommation de drogue ou d’alcool
  • Passage de la colère à la violence, de la tristesse au désespoir
  • Signes dépressifs (énergie débordante, tristesse intense,)

Tous ces signes sont à prendre très au sérieux et peuvent sauver la vie d’un enfant.

5/ Comment aider un adolescent dans ce cas ?

Il est urgent de libérer la parole. Il est important de communiquer avec son enfant ou de le faire suivre par un professionnel, psychologue ou coach.

6/ Les traitements possibles ?

Il est important de créer des cellules de communication et d’accompagnement dans les lycées et collèges. Les jeunes doivent être écoutés et pris en charge avec bienveillance et sans jugement.

Le personnel d’encadrement doit être formé à l’écoute attentive et à déceler les jeunes qui perdent pied, suite à un deuil, un divorce des parents, des violences conjugales, etc….

VIDEO

Votre enfant a des difficultés scolaires? Et si vous faisiez appel à un coach scolaire?

Florence Nkembe, cocah parental , contact : 699510077
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